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Les sésamoïdopathies traumatiques et sésamoïdites

 

Les sésamoïdopathies traumatiques

La fracture aigue

Fait suite à une chute sur l’avant-pied, les orteils contractés, maintenant bien les sésamoïdes sous la tête du métatarsien et qui entraîne leur écrasement.

Il en résulte une impotence fonctionnelle avec une augmentation de volume locale avec rougeur et une impossibilité de poser le pied.

Une radio du pied sous un certain angle affirme le diagnostic clinique.

La fracture après micro-traumatisme répété

Touche préférentiellement les sujets pratiquant une activité physique et sportive régulière telle que la danse, le saut,… La douleur est insidieuse et apparaît petit à petit, accompagnée d’une augmentation de volume locale avec rougeur.

Une scintigraphie osseuse est alors préférée à la radio simple du pied.

Traitement

  • Repos sportif impératif
  • Semelles orthopédiques de décharge de la 1ère tête métatarsienne et des sésamoïdes (fracture très difficile à consolider et douloureuse pendant plusieurs mois)
  • Chirurgie en dernier recours. L’ablation donne des résultats catastrophiques du fait du rôle de ces petits os. On préférera donc une ablation partielle avec désépaississement.

Les sésamoïdites

Il s’agit d’une inflammation touchant 1 ou 2 des os sésamoïdes d’un pied.

Les sésamoïdites secondaires

Elles concernent 80% des cas et proviennent de pathologies du pied, c’est à dire de perturbations statiques se répercutant sur la tête du 1er métatarsien, au titre desquelles on retrouve:

  • L’hallux valgus: le 1er métatarsien est dévié en varus alors que les sésamoïdes restent solidement ancrés, entraînant un porte-à-faux au moment de l’appui.
  • L’hallux rigidus: l’arthrose de la 1ère articulation métatarso-phalangienne englobe les sésamoïdes qui sont hypertrophiques.
  • Le pied creux antéro-interne: c’est la verticalisation du 1er métatarsien qui entraîne une surcharge d’appui avec augmentation des contraintes locales.
  • Séquelles de maladie de Renander avec dystrophie du sésamoïde et parfois bursite.
  • La pratique de certains sports avec micro-traumatismes répétés et/ou présence de crampons (athlétisme, jogging, foot, rugby,…).
  • La polyarthrite rhumatoïde.
  • Certains gestes professionnels (conducteurs de véhicules, d’engins divers,…).

Les sésamoïdites primitives

Dans 90% des cas il s’agit de femmes jeunes, vers 30 ans, présentant le plus souvent un avant-pied égyptien et chez lesquelles survient une ostéonécrose du sésamoïde externe (le plus souvent), sans cause favorisante (absence de trouble statique, de traumatisme, d’inflammation,…).

On retrouve alors une douleur à la flexion dorsale du gros orteil ainsi qu’à la palpation élective du sésamoîde.

C’est la radio qui confirme le diagnostic avec une image de nécrose indiscutable.

Traitement

Lorsque la sésamoïdite a une cause (comme un trouble statique), commencer par la traiter en consultant les articles correspondants.

Sinon:

  • Repos sportif impératif.
  • Semelles orthopédiques de décharge de la 1ère tête métatarsienne et des sésamoïdes).
  • Chirurgie en dernier recours. L’ablation donne des résultats catastrophiques du fait du rôle de ces petits os. On préférera donc une ablation partielle avec désépaississement.