Les onychomycoses

C’est l’infection des ongles par un champignon microscopique qui affectionne les environnements chauds, humides et sombres comme le fond des chaussures et se nourrit de la kératine composant l’ongle. Fréquente et indolore la plupart du temps cette pathologie est très contagieuse et souvent diagnostiquée et traitée trop tard.
Touchant 6 à 9 % de la population générale, elle est rare chez l’enfant mais atteint plus de 30% des plus de 70 ans (normal, la vitesse de croissance de l’ongle est ralentie, la mycose peut donc s’installer tranquillement, souvenez vous des généralités sur les ongles). Parmi les populations les plus exposées : les sportifs, les maîtres-nageurs, les militaires et les mineurs.

Il existe plusieurs types d’onychomycoses, responsables d’atteintes différentes. Par ordre de fréquence on trouve les dermatophytes, les levures et les moisissures. Parfois difficiles à diagnostiquer cliniquement, un prélèvement s’avère souvent nécessaire et indispensable pour déterminer l’espèce en cause. Je ne rentrerais pas dans les détails qui n’ont finalement que peu d’importance, les traitements et les mesures de prévention étant identiques dans tous les cas ; le reste est affaire de spécialiste.

Symptômes

Le signe principal qui alerte est en général une modification de la couleur de l’ongle, avec apparition de zones jaunâtres, brunes ou blanches plus ou moins bien limitées.
L’ongle s’épaissit progressivement avec formation d’une hyperkératose sous l’ongle qui le soulève, friable et contagieuse, rarement douloureuse.
Selon l’agent pathogène responsable l’atteinte peut-être distale, disto-latérale, latérale avec inflammation des bourrelets péri-unguéaux ou démarrer au beau milieu de l’ongle pour les leuconychies (mycoses caractérisées par des taches blanches). Le seul point commun va être l’extension plus ou moins rapide à l’ensemble de la tablette unguéale puis à d’autres orteils.

Facteurs favorisants

Ceux-ci sont très nombreux et variés, retenez que la transmission des dermatophytes (les plus fréquents) est essentiellement interhumaine… ce qui veut dire que c’est quelqu’un qui vous l’a refilé !

Par ailleurs on n’est pas tous égaux, certaines personnes paraissent mieux équipées génétiquement pour résister aux mycoses, alors que celles souffrant de diabète, de troubles circulatoires, d’un affaiblissement du système immunitaire ou traitées par certains médicaments sont plus exposées.
Les onychomycoses se développent aussi plus aisément sur certains terrains propices : les personnes sujettes à l’hyperhidrose, souffrant d’un pied d’athlète ou intertrigo (mycose inter-orteil), dont les ongles présentent des microtraumatismes, qui ont du vernis à ongle en permanence (ou presque), qui travaillent dans la chaleur et l’humidité, qui portent des chaussures en continu, qui marchent pieds nus dans les lieux publics ou dans la terre, qui ont une hygiène limite, etc…