Déformation très fréquente du pied caractérisée par un effondrement de sa voute plantaire qui peut créer un contact avec le sol plus ou moins important.
Physiologiquement l’appui normal du pied est représenté par l’empreinte du talon, de l’avant-pied ainsi que de la bande externe qui réunit les deux, égale à environ la moitié de la largeur de l’appui antérieur.
Dans le cas d’un pied plat cette bande externe s’élargit, jusqu’à devenir aussi large que l’avant-pied lorsque la voute est complètement plate et même déborder en-dedans dans des cas extrêmes où la tête du talus (l’astragale) se dirige vers l’intérieur et l’os naviculaire (le scaphoïde) se couche.
Rappel
Un des différents éléments permettant le mode de locomotion unique de l’homme, la marche bipède permanente, est la présence d’une arche médiale (ou voute plantaire), dont le rôle capital dans l’amortissement du poids du corps en statique comme en dynamique, le déroulement du pas et l’adaptation au terrain est tout à fait indispensable.
Mais par quel miracle une partie de l’intérieur de notre pied se retrouve t’elle surélevée ?
Tout d’abord :
- par la forme et la position des pièces osseuses qui composent cette arche telle une voute architecturale,
- par les ligaments qui maintiennent ces pièces entre elles et l’aponévrose plantaire qui limite l’écartement des extrémités (comme l’entrait d’une ferme en architecture),
- par les muscles (totalement indispensables dans cette organisation) qui soutiennent pour certains et suspendent pour d’autres cette structure et dont le principal acteur est le tibial postérieur qui, de la jambe, s’insère essentiellement sur l’os naviculaire (au sommet de la voute) qu’il tient.
Le pied plat associe souvent deux facteurs :
- une faiblesse musculaire
- une hyper-laxité ligamentaire
Physiologique chez le tout petit enfant il n’est au départ qu’une apparence, dû à l’épaisseur importante du panicule adipeux plantaire et le demeure jusqu’à l’âge de 3 ans environ. Très fréquent jusqu’à 6 et rarement douloureux, c’est vers 12-13 ans que peuvent apparaître des contractures musculaires plus ou moins gênantes.
Peu problématique dans la majeure partie des cas il est relativement bien toléré ensuite (sauf activités particulières) et redevient symptomatique plus souvent chez la femme vers la cinquantaine sous l’influence hormonale associant atteintes tendino-ligamentaires et prise de poids.
NB : il existe un pied plat ethnique tout à fait physiologique (concernant les habitants du continent africain par exemple)
On distingue schématiquement 2 origines de pieds plats :
1) les formes congénitales (plutôt chez l’enfant)
2) les formes secondaires ou dégénératives (plutôt chez l’adulte)
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