Lésion épidermique due à un virus filtrant très contagieux, qui concerne en moyenne 7 à 10% de la population.
Sa fréquence est en progression depuis 20 à 30 ans et elles touchent d’avantage les enfants scolarisés et les jeunes adultes que les gens d’âge mûr, les peaux blanches plus que les peaux noires.
Il semblerait selon certaines études qu’1/3 des enfants scolarisés ont déjà eu une ou plusieurs verrues.
Ce sont des lésions cutanées bénignes dont l’évolution est variable et souvent favorable.
Le taux de guérison spontanée atteint 65% au bout de 2 ans, mais elles sont extrêmement contagieuses, ce qui pousse à les traiter.
A leur endroit il existe une interruption des dermatoglyphes.
Deux types de verrues plantaires
La myrmécie
La plus fréquente et la plus profonde des verrues plantaires. Au lieu de faire saillie elle s’enchasse dans l’épiderme, s’y creuse une loge et s’entoure d’un anneau corné.
Enfoncée comme un clou à la manière d’un cor dans les tissus plantaires, isolée ou en nombre réduit, elle va comprimer un petit filet nerveux qui peut provoquer la douleur surtout si elle siège sur un point d’appui.
Dans la profondeur, de petits points noirs peuvent être visibles, ce sont de petits vaisseaux sanguins néoformés en raison de la croissance rapide de la verrue (pétéchies et/ou tâches thrombosées).
Les verrues mosaïque
Forme plus superficielle, parfois légèrement en relief, elles sont par contre le plus souvent indolores, siègent en-dehors des points d’appui et peuvent se regrouper par plusieurs (chapelets).
Leur diagnostic est plus évident à faire à l’œil nu.
Diagnostic différentiel
Les verrues en mosaïque ne prêtent quasiment jamais à confusion.
Ce sont plutôt les myrmécies qu’il faut savoir distinguer des cors aux pieds car elles ont certaines caractéristiques en commun. L’idéal est de consulter un podologue ou un dermatologue dont l’œil averti saura mettre un nom sur votre mal !
Si au 1er regard le diagnostic n’est pas évident, un examen plus attentif se révèlera nécessaire :
Une verrue est normalement moins douloureuse à la pression qu’un cor, à moins que celle-ci ne siège pile sur un point d’appui essentiel à la marche.
Par contre la verrue sera sensible au pincement latéral (test de Wallet), ce qui est beaucoup plus rare pour le cor.
C’est enfin en abrasant la couche cornée superficielle que la verrue « à nu » se révèlera, laissant apparaitre sa surface blanchâtre circulaire bien délimitée, beaucoup plus molle en-dessous que le cor, avec de petits capillaires ressemblant à de petits points noirs, comme des poils (petits vaisseaux).
N’abrasez jamais la couche cornée épidermique vous-même pour faire la différence car ce geste demande du matériel désinfecté et de l’habitude, sans parler des risques de saignement et de contagion que vous risquez s’il s’agit d’une verrue.
Etablir un diagnostic fiable est essentiel afin de vous éviter de perdre du temps et de l’argent avec des traitements inadaptés ou inefficaces, ou à cause du manque de préparation du support.