Déformation du pied qui entraîne une exagération de la concavité plantaire en charge (la voute), portant à la fois sur le squelette et les parties molles.
Il se traduit par :
- Une diminution de la surface d’appui du pied avec, sur le podoscope, un amincissement voire une disparition complète de la bande externe unissant l’appui antérieur au talonnier
- Un raccourcissement du pied dû au rapprochement du talon antérieur et postérieur par verticalisation du pilier postérieur (calcanéus), antérieur (1er métatarsien) ou mixte.
On retrouve souvent associés, une déviation du calcanéus (os formant le talon) en varus (c’est-à-dire vers l’extérieur) ainsi que des troubles statiques de l’avant-pied.
Les différentes formes de pied creux
- Le pied creux postérieur
Dû à une insuffisance ou une paralysie du triceps et à l’action des muscles plantaires. On retrouve fréquemment un varus calcanéen avec une hypertonie du muscle tibial postérieur et une instabilité de l’arrière-pied pouvant provoquer des entorses. L’appui de la 1ère tête métatarsienne est souvent diminué.
- Le pied creux moyen
Peut être dû à des contractures isolées des muscles plantaires, à une rétraction de l’aponévrose plantaire comme dans la maladie de Ledderhose ou à une paralysie combinée du triceps et du muscle tibial antérieur.
- Le pied creux antérieur
Il en existe plusieurs sortes dont les caractéristiques sont communes :
- Un équin de l’avant-pied avec abaissement du 1er métatarsien ou de toute la palette métatarsienne
- Souvent une contracture des muscles tibial postérieur et fibulaires, une insuffisance du tibial antérieur et des inter-osseux, une hypertonie des fléchisseurs plantaires, responsables de l’abaissement des métatarsiens et de la verticalisation des 1ères phalanges.
Les 3 catégories de pied creux
- Le pied creux neurologique
Dû à un déficit neurologique aboutissant à paralyser complètement ou partiellement certains
muscles et responsable d’un pied creux antérieur ou postérieur.
Parmi les causes responsables on retrouve la poliomyélite, les polynévrites par intoxications, les paralysies du nerf sciatique, les myopathies, hémiplégies, infirmités motrices cérébrales.
- Le pied creux secondaire
A certains traumatismes comme les lésions des parties molles
A des phlébites
A des rhumatismes
A des immobilisations prolongées en attitude vicieuse.
- Le pied creux essentiel
Représente le plus grand nombre de cas et pour lequel aucune cause n’a pu être déterminée avec exactitude, mais dont il existe des facteurs favorisants :
L’hérédité
Le sexe féminin
Une insuffisance des releveurs du pied
Le chaussage à talon haut qui positionne le talon plus haut que l’avant-pied et entraine une rétraction du tendon calcanéen.