L’articulation de la cheville (ou talo-crurale ou tibio-fibulo-talienne pour être tout à fait exact d’un point de vue anatomique et biomécanique) est l’articulation unissant la jambe au pied, c’est à dire plus précisément le tibia et la fibula (anciennement péroné) au talus (anciennement astragale).
Le programme mécanique de celle-ci est celui de la transmission de pression d’un plan horizontal à un plan frontal en mouvement avec des charges variables. Tout un programme en somme !…
La forme des surfaces articulaires apparente cette articulation à la catégorie des gynglimes, c’est à dire aux articulations ne possédant qu’un seul degré de liberté et n’autorisant donc que la flexion et l’extension. S’il s’agissait d’une gynglime rigide « classique », l’articulation de la cheville serait mal adaptée aux mouvements transversaux qui accompagnent naturellement la marche humaine bipède. C’est pourquoi l’articulation de la cheville (au niveau du tibia et de la fibula) se comporte comme une pince à serrage élastique permettant de discrets mouvements de prono-supination et d’adduction-abduction.
Mais pour maintenirr l’ensemble et assurer la stabilité transversale, en plus de la capsule articulaire et des muscles, les ligaments ont un rôle énorme à jouer. Disposés de part et d’autre de l’articulation de la cheville, ce sont: le ligament deltoïde en dedans et les 3 ligaments latéraux en dehors.
Ces derniers sont les plus exposés en cas de varus anormal (mouvement où le pied part sur le bord externe) de la cheville. Ce sont :
- le ligament talo-fibulaire antérieur
- le ligament talo-fibulaire postérieur
- le ligament calcanéo-fibulaire (entre les 2 autres)