Le rôle initial de la chaussure est de protéger le pied et de le maintenir au chaud. Au cours des siècles elle est devenue petit à petit un vrai vêtement soumis au diktat de la mode et aux enjeux commerciaux, allant jusqu’à faire les choux gras des plus grands créateurs en la 
matière (en tout cas pour les femmes) que sont Louboutin, Jimmy Choo ou Manolo Blahnik.
Mais il ne faut pas oublier que la chaussure doit également le plus possible aider le pied à fonctionner au mieux en toute circonstance et sur tous les terrains sur lesquels il évolue. La chaussure idéale doit donc s’adapter sans contrainte au cours de la marche et de la journée aux modifications de longueur, de largeur et de volume du pied.
Même si vous êtes persuadé d’avoir les pires pieds de la terre dites vous bien que vous ne pouvez pas en changer et qu’il va falloir composer avec, c’est-à-dire adapter vos chaussures à vos pieds et jamais vos pieds à vos chaussures. Respectez leur morphologie !
N’essayez pas de prendre des chaussures étroites si vous avez les pieds larges, des 
chaussures emboitantes si vous avez le cou de pied fort, les mêmes chaussures que votre copine parce qu’elles sont « sensas » et lui vont tellement bien, des chaussures en 38 alors qu’il vous faut du 38,5 et que c’est la dernière paire, etc…,etc…
Une étude menée par l’Association des Chirurgiens Orthopédiques Américains du Pied révèle que :
- 88% des femmes de 20 à 60 ans portent des chaussures trop étroites de 13 à 25mm
- 80% souffrent dans leurs chaussures
- 76% présentent une ou plusieurs déformations de l’avant-pied
Le meilleur moment pour les choisir
C’est bien sur en fin de journée pour la simple et bonne raison que le matin vos pieds sont beaucoup plus légers, reposés et dégonflés (à moins que vous ne travailliez la nuit) et que donc ils rentreront sans aucun souci dans presque toutes les chaussures sans douleur, ce qui ne sera bien évidemment plus du tout le cas après une journée de travail.
Ainsi, essayer une paire de chaussures neuves lorsque vos pieds sont à l’apogée de leur volume, vous évitera le désagrément de vous retrouver les orteils comprimés et les pieds douloureux.
N’oubliez jamais non plus de toujours essayer les 2 pieds car nous ne sommes pas tout à fait symétriques et avons un pied plus fort que l’autre.
Pas d’aberration non plus du genre acheter des chaussures d’été en hiver et d’hiver en été car nos pieds n’ont pas le même volume lors de ces saisons opposées. Logique !
Informations
Une chaussure se bâtit sur une forme en bois dont le gabarit correspond à la « pointure » donnée par le pédimètre et indiquée sur les chaussures. Mais étonnamment il n’existe pas de
norme pour l’établissement de ces formes, ce qui signifie que pour une pointure donnée on trouve d’une marque à l’autre, ou dans la même marque mais d’un modèle à l’autre, des variations importantes de largeur et de volume.
Vous comprenez mieux pourquoi on ne s’en sort jamais ?
Ne restez jamais fixé sur une pointure car celle-ci n’est pas immuable, le pied s’étalant en s’affaissant naturellement avec l’âge. Il est donc tout à fait normal qu’en vieillissant vous soyez obligé de choisir une pointure plus grande. Préparez vous y !
Un pied fort remplira mieux un escarpin qu’un pied maigre.
Un « derby » (càd lorsque les quartiers des chaussures sont cousus sur l’empeigne) conviendra mieux à un pied large, autant qu’un « richelieu » (càd lorsque c’est l’empeigne qui est cousue sur les quartiers) à un pied étroit.
Le laçage lui, est et restera toujours le meilleur moyen de serrage et d’adaptation de la chaussure au volume du pied.