Les tendinopathies d’insertion par surmenage
Principalement dues à un excès de sollicitation du tendon calcanéen au niveau de son insertion sur le calcanéus (os du talon), cette maladie de l’insertion provient fréquemment d’un tendon calcanéen un peu court et/ou d’une activité sportive (souvent la course à pied) intense.
Il existe une inflammation locale douloureuse à la pression et au chaussage. A un stade extrême les micro-ruptures de fibres tendineuses avec traction sur l’enthèse (zone d’insertion) peuvent favoriser la calcification de la zone, qui devient radio-opaque et donne une image de petite épine en arrière du calcanéus.
Le traitement consiste en le repos sportif +/- associé aux anti-inflammatoires et à une talonnette en matériau ferme afin de soulever la partie postérieure du talon et de détendre le tendon calcanéen.
L’idéal est de pratiquer des exercices d’assouplissement du tendon et plus largement de toute la loge postérieure de la jambe, grâce au concours d’un kinésithérapeute en cas de besoin.
Rendez-vous si nécessaire chez un podologue, parfois chez un rhumatologue, n’hésitez pas !
Les talalgies postérieures d’origine mécaniques
Ces douleurs résultent d’un conflit direct entre le calcanéus et la chaussure et est responsable d’une inflammation d’une des bourses séreuses, pré ou rétro-achiléenne avec gonflement et chaleur. Au stade de début la douleur disparait déchaussé jusqu’à devenir plus continue avec l’augmentation de la bursite.
Le traitement repose sur l’élimination de la zone de conflit si possible avec la modification du chaussage. S’il existe une protubérance de la tubérosité postérieure du calcanéus, une talonnette de surélévation peut parfois suffire à modifier le frottement ; si tel n’était pas le cas ou si vous souffrez d’une maladie de Haglund c’est un chirurgien orthopédique qu’il vous faudra consulter.
En tout état de cause si une simple talonnette ne suffit pas, commencez par consulter un podologue (peut-être avez-vous besoin de semelles orthopédiques) ou un rhumatologue.
Les talalgies postérieures d’origine inflammatoire
Ces douleurs du talon accompagnent des maladies inflammatoires générales telles que la pelvispondylite rhumatismale, le syndrome de Fiessinger-Leroy-Reiter (ou syndrome oculo-uréthro-synovial), le rhumatisme psoriasique, la polyarthrite rhumatoïde, la chondrocalcinose articulaire.
Dans le cas d’une pelvispondylite rhumatismale, la talalgie se localisera autant dans la région plantaire que postérieure, occasionnant des douleurs typiques le matin au réveil, dès les premiers pas, s’améliorant dans la journée et alternées (tantôt à gauche, tantôt à droite).
Le soulagement de ces douleurs ne pourra évidemment s’obtenir que grâce à la gestion de la maladie responsable elle-même.