Quid de l’hygiène lorsqu‘on trempe ses pieds dans un aquarium rempli d’un fretin qui s’est déjà régalé des meilleures cellules de cette cliente qui quitte l’institut ?
Si on en interroge le responsable à ce sujet, il nous répondra que l’eau est filtrée en permanence et qu’il y a probablement une lampe UV au-dessus du bassin. Mais est-ce suffisant si tel est le cas ?
Pourquoi le Canada et plus de 20 états américains ont interdits cette pratique ?
Evidemment au nom du risque de transmission de germes, notamment de mycoses…
Un rapport émit par l’Agence de Protection de la Santé anglaise souligne même que cette méthode de soins de la peau est susceptible de transmettre l’hépatite C et le VIH. Certes les risques sont faibles mais pas totalement exclus. Les autorités préconisent alors aux personnes souffrant de diabète, de psoriasis ou ayant une baisse des défenses immunitaires d’éviter ce genre de traitement. Les petits poissons eux-mêmes sont accusés de pouvoir transmettre des infections, tout comme l’eau utilisée par un précédent client et pas renouvelée.
Un risque réel existe donc si des personnes infectées saignent, ne serait-ce que de manière microscopique dans l’eau du bain, les procédures d’hygiène efficaces étant difficiles à mettre en œuvre. En fait pour éviter toute contagion il faudrait changer systématiquement l’eau entre deux clients et les poissons avec !
De plus, soumis à un tel régime alimentaire, certains spécialistes estiment que les poissons meurent rapidement. De toute façon si tel n’avait pas été le cas, comment aurions nous imaginé les vieux jours de ces merveilleux poissons, une fois leur croissance achevée ? Les aurait on gardé adulte dans l’aquarium ? Les aurait on rapatrié en Turquie ? Les aurait on évacué par les toilettes ? Les aurait on fait cuire à la plancha au bistrot voisin ? bien évidemment non !
En France il n’y a aucune législation actuellement dans le domaine. Alertée par plusieurs organismes sur la question des risques de la fish pédicure et de ses réels bénéfices sur certaines affections dermatologiques, la Direction Générale de la Santé a saisi un groupe d’experts afin d’évaluer rapidement tous les risques relatifs à cette pratique.
Pour le moment le ministère s’est contenté d’en déconseiller l’usage et demande aux intéressés de veiller à ce que l’eau soit changée entre deux clients et que les bassins soient individualisés. C’est c’là, ouiii…
Concernant l’efficacité thérapeutique, il est bon de rappeler que celle-ci n’a fait l’objet d’aucune étude et que ce même ministère de la Santé interdit officiellement la publicité à vocation thérapeutique sans autorisation expresse de l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé (AFSSAPS). Pour traduire, aucun institut n’a le droit de mettre en avant que la fish pédicure traite le psoriasis et l’eczéma puisqu’il n’en n’existe aucune preuve et que de toute manière ce domaine n’est pas de la compétence des instituts.
Si je pouvais faire quoi que ce soit pour vous rassurer concernant vos inquiétudes en matière de contamination microbienne par l’eau ou les poissons, je n’hésiterais pas un instant !
Tiens, je rajouterais simplement que le personnel des instituts proposant cette technique s’assure que le client ne souffre d’aucune maladie de peau !…et douche les pieds avant le bain !…Rassuré ?
Mais depuis quand une douche élimine t’elle une mycose ???
Et depuis quand le personnel de ces instituts est-il qualifié pour diagnostiquer des maladies de peau ???
Puisque vous m’implorez de vous donner mon avis sur la question, et bien voilà :
ABSTENEZ VOUS !